Le clavecin de Diderot
Titre
Le clavecin de Diderot
Créateur
Contributeur
Éditeur
Date
1966
Format
10 X 18 cm.
Langue
fr
Type
Support
175 p.
Identifiant
FPPB-CRE-C-0 001 581
Résumé
Salauds !
On les connaît vos écoles, vos lycées,
vos lieux de plaisir et de souffrance.
Y prenait-on quelque élan, c’était pour aller
se casser la gueule contre ces mosaïques
de sales petits intérêts qui servent de sol,
de murs, de plafond à vos bâtiments publics
et demeures privées.
Le clavecin de Diderot, c’est l’étonnante rencontre du surréalisme et de l’esprit des Lumières. Alors que le groupe d’André Breton a plutôt coutume d’encenser les romantiques allemands et leurs héritiers « maudits » du XIXe siècle, Crevel proclame qu’en 1932, « parce que les cervelles sont mal décapées du christianisme et de ses croûtes, (…) l’Encyclopédie apparaît vraiment à refaire ».
Il s’y emploie à sa manière dans ces pages, attaquant tout (les professeurs, les bourgeois, Dieu l’immobile…), mélangeant tout (pamphlet, souvenirs d’enfance, citations de Lénine…), filant la métaphore jusqu’à la déraison. Il donne au passage d’émouvantes nouvelles de ses chiens (RIP Marius et Mme Hebdomeros), un poème sur l’équivoque « cervelle » de Jean-Jacques Rousseau et une version toute personnelle de la crucifixion de Jésus. De quoi justifier amplement l’avis de Breton sur Le clavecin de Diderot : sans ce livre, « il eût manqué une de ses plus belles volutes au surréalisme ».
On les connaît vos écoles, vos lycées,
vos lieux de plaisir et de souffrance.
Y prenait-on quelque élan, c’était pour aller
se casser la gueule contre ces mosaïques
de sales petits intérêts qui servent de sol,
de murs, de plafond à vos bâtiments publics
et demeures privées.
Le clavecin de Diderot, c’est l’étonnante rencontre du surréalisme et de l’esprit des Lumières. Alors que le groupe d’André Breton a plutôt coutume d’encenser les romantiques allemands et leurs héritiers « maudits » du XIXe siècle, Crevel proclame qu’en 1932, « parce que les cervelles sont mal décapées du christianisme et de ses croûtes, (…) l’Encyclopédie apparaît vraiment à refaire ».
Il s’y emploie à sa manière dans ces pages, attaquant tout (les professeurs, les bourgeois, Dieu l’immobile…), mélangeant tout (pamphlet, souvenirs d’enfance, citations de Lénine…), filant la métaphore jusqu’à la déraison. Il donne au passage d’émouvantes nouvelles de ses chiens (RIP Marius et Mme Hebdomeros), un poème sur l’équivoque « cervelle » de Jean-Jacques Rousseau et une version toute personnelle de la crucifixion de Jésus. De quoi justifier amplement l’avis de Breton sur Le clavecin de Diderot : sans ce livre, « il eût manqué une de ses plus belles volutes au surréalisme ».
Collection
Citer ce document
Crevel, René, “Le clavecin de Diderot,” Centre Daily-Bul & C° - Archives, consulté le 4 mai 2024, http://www.dailybul.be/archibul/items/show/1364.